Des bâtiments historiques
à Oullins
Le Château d'Oullins ou l'Archevêché ou le Collège des Dominicains ou Saint-Thomas d'Aquin à Oullins
La déclivité de la colline (228m), à l’origine couverte de vignes et de vergers, a été habilement utilisée pour créer une succession de paliers qui évoque irrésistiblement une villa italienne.
Le premier est la cour d’entrée ou cour d’honneur, pavée de galets, « têtes-de chat », le second au-dessus porte la maison des champs ou maison de plaisance avec sa bordure d’orangers et de lauriers roses, ses salles d’ombrage, un troisième est aménagé en terrasse d’où l’on gagne le parc conçu en amphithéâtre et comportant des allées symétriques qui rappellent le parc de Saint-Cloud. On passe d’une terrasse à l’autre par des perrons constitués d’escaliers à double volée avec paliers intermédiaires. Delorme fait exécuter « les excavations et transports de terres pour former des terrasses, fer à cheval, estrades, rampes, talus, allées, cabinets, niches, bassins et deux bosquets sur le pendant de la colline à l’occident du château ». Les terrasses mesurent respectivement 480 et 450 pieds de long. Sous l'escalier de la cour d'honneur est aménagée une grotte voûtée de forme elliptique, recouverte de pierre de tuf imitant les grottes naturelles, avec un réservoir en pierre où l'eau est amenée par trois jets d'eau. Aujourd’hui, cet espace abrite la statue du P. Lacordaire réalisée par le sculpteur François GIRARDET.
A noter la perspective qui parcourt la propriété depuis le portail d’honneur, la cour d’honneur, l’escalier de la cour d’honneur, le bâtiment Soufflot (portes côté cour d’honneur et côté parc au rez-de-chaussée, salle de billard et oratoire au premier étage), l’escalier conduisant au parc et l’allée centrale du parc.
Le portail et la Cour d'honneur
Le portail de la cour d’honneur remonte à la fin du XVIIe siècle. Il est couronné par un portique décoré d’une frise dorique où alternent triglyphes et métopes. Trois métopes sont ornées de bucranes (crâne de bœufs dont les cornes portent des guirlandes de fleurs), une quatrième représente un carquois et un bouclier de Minerve, déesse de la Sagesse, des Lettres, des Arts, de la Musique, de l’Industrie et de la Guerre où est représentée une tête de méduse ; et la cinquième décorée du casque et de la lance de Minerve.
Dans l’imposte en fer forgé, on lit les initiales du cardinal de Rochebonne. A remarquer aussi les bouteroues à la base du portail pour repousser les roues des carrosses et protéger les piliers de pierre.
En 1992, le portail a été déplacé de quelques mètres permettant l’élargissement de la rue du Perron. Les deux pavillons en briques de l’entrée et les communs ont été démolis à cette occasion.
Le portail et les deux escaliers extérieurs à double révolution ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 28 décembre 1978.
Le bâtiment Soufflot
Ce bâtiment, le plus ancien de Saint-Thomas, remonte à la fin du XVIe et au début du XVIIe. De cette époque, datent vraisemblablement les sous-sols voûtés et aussi une partie des murs du bâtiment central, le hall d’entrée et le magnifique escalier central autour duquel s’organise la maison des champs.
Entre 1747-1749, à la demande du cardinal de Tencin, l’architecte Soufflot refait le décor intérieur, revoit la distribution des pièces, place les cuisines en sous-sol, rehausse la maison ( ?), la coiffe de son petit fronton ( ?), redistribue les ouvertures régulièrement sur la façade principale au nord-est. Les façades sont" peintes à la fresque" et pour la façade principale" avec pilastres à chambranle, panneaux et anchants, cette peinture disposée de manière à former un avant-corps dans la partie du milieu, prenant cinq ouvertures". Elle est "couronnée par un fronton en maçonnerie comportant au milieu une ouverture eliptique. Toutes les croisées sont décorées de bandeaux et entablement au-dessus composé d'astragale frize et corniche, le tout en pierre." La maison comporte quatre niveaux : au-rez-de-chaussée un vestibule, à gauche un vaste salon, une salle à manger, cuisine, office, deux chambres, un escalier de pierre conduisant au 1er étage, six chambres et une salle de billard au premier, au second étage huit chambres et sept chambres au troisième.
Il est probable que Soufflot donna les dessins de l’aménagement du parc, mais il ne l’exécuta pas lui-même. Le cardinal a d’abord consulté un hydraulicien connu, le père André Féry (1714-1773) lors de son séjour à Lyon. C’est l’architecte et hydraulicien Guillaume-Marie Delorme (1700-1782) qui fait exécuter les travaux en 1752, en particulier les galeries voutées qui pénètrent à près de deux cents mètres sous la colline et conduisent l’eau à un extraordinaire réservoir sous-terrain directement placé sous la terrasse supérieure.
L’oratoire est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 28 décembre 1978.
A noter : la porte d’entrée à deux vantaux, en noyer datant du XVIIIe ; dans le hall d’entrée, le dallage bicolore et la voûte en forme de parapluie ; les marques de tâcheron sur les pierres d’encadrement des fenêtres, les vitres en verre soufflé et bullé et le système de fermeture des volets intérieurs, les portes à deux battants du salon à gauche et des appartements du cardinal de Tencin à droite, le parquet Versailles du grand parloir, la mezzanine en pin des bureaux créé au XIXe pour la procure du collège (archives et fournitures scolaires), la grille de cheminée ; l’escalier XVIIe d’ influence italienne avec ses voûtes en anse de panier et pierre jaune, sa rampe en fer forgé ; les plaques commémoratives en marbre noir des anciens élèves morts au champ d’honneur( 2 pour 1870-1871 ; 4 pour 1914-1918 ; 2 pour 1939-1945, Indochine et Algérie) ; le médaillon en bronze de Mgr Dauphin, fondateur de l’établissement réalisé par A. de GRAVILLON, ancien élève ; le tableau du P. DIDON, dominicain, directeur du collège Albert-le-Grand d’Arcueil, créateur de la devise des Jeux Olympiques ; l’ oratoire du cardinal de Tencin avec ses boiseries du XVIIIe, son plafond voûté et son sol en carreaux de Verdun ; la salle de billard, devenue salle de communauté des dominicains, puis salle des conseils, voir la cimaise avec le trophée au-dessus de la cheminée et le plafond à la française.
Les bâtiments Dauphin Nord et Dauphin Sud (1836)
Ils ont été réalisés en 1836 par l’architecte, Jean-Marie POLLET (1795-1839), à l’initiative de l’abbé DAUPHIN, fondateur et directeur. Ils comportaient initialement :
-pour le bâtiment Dauphin Nord : au rez-de-chaussée, les réfectoires des élèves et des dortoirs, aux premier et deuxième étages,
-pour le bâtiment Dauphin Sud : au rez-de-chaussée, une salle d’études avec des fines colonnes en fonte, une infirmerie au premier étage et des dortoirs au deuxième étage.
Le bâtiment des soeurs (1854)
Bâtiment réalisé à la demande du P. Cédoz, premier prieur et directeur dominicain pour abriter la laverie, la lingerie au rez-de-chaussée, les chambres et l’oratoire des sœurs qui assurèrent le service de la lingerie, de la cuisine et de l’infirmerie jusque dans les années 1960 ; au 2e étage un séchoir pour le linge. En 1966, ce 2e étage fut agrandi en direction de la cour nord pour accueillir l’infirmerie. Ce bâtiment abrite aujourd’hui les services administratifs et techniques de l’intendance du centre scolaire.
Le bâtiment Captier (1860)
Ce bâtiment comporte une galerie avec arcades au rez-de-chaussée et au premier étage à usage de salles de classe et deux étages de dortoirs, aujourd’hui transformés en salles de classe, et un toit « à la Mansart », a été réalisé en 1861 par l’architecte, Etienne-Joseph FALCOUZ (1823-1885), ancien élève, à l’initiative du P. CAPTIER, prieur et directeur.
La façade à arcades et le toit sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 28 décembre 1978.
Le bâtiment Martin ou Pavillon des Arts (1888-1896)
En 1895, on surélève et agrandit le bâtiment des dépendances construit en 1888 et parallèle au pavillon des sciences édifié en 1892. Les plans de l’architecte Sainte-Marie Perrin entraînent un agrandissement du bâtiment dont les dimensions furent portées à 27 mètres pour la longueur et 9 pour la largeur. Le rez-de-chaussée garde sa vocation première de dépendance. Un entresol permet de loger les domestiques. Le premier étage communique avec la terrasse des grands par un perron avec marches descendantes au nord et au sud.
Il dessert au fond une vaste salle destinée aux répétitions de musique, sur la droite du couloir six cabines de musique, sur la gauche la salle d’escrime et deux salles de classe destinées à l’enseignement classique. Un calorifère établi au rez-de-chaussée chauffe tous les locaux pourvus de bouches de chaleur. Ce pavillon des arts ou pavillon Martin, prieur et directeur, fut achevé en 1896.Il prit le nom du P. MARTIN (1854-1925), directeur de 1893 à 1903.
Aujourd’hui, il est totalement dédié aux salles de cours. Ses façades ont été ravalées et son accessibilité adaptée en 2015. La même année, deux fenêtres obturées ont été décorées de peintures de Citécréation représentant l’une à gauche, le P. Lacordaire et l’autre à droite, le P. Captier.
Le bâtiment Crapelet ou Pavillon des Sciences (1892)
En 1891, démarra la construction de pavillon des Sciences, les plans dressés par M. Sainte Marie Perrin prévoyaient :
- au rez-de-chaussée, côté nord : douze cabines de bain dont une de bain sulfureux et un vaste vestibule d’accès ; côté sud, une orangerie, un dépôt pour les outils de jardin et une grande cave à légumes
– au premier étage, un vaste cabinet de physique, deux grandes classes pour la physique et la chimie et un cabinet de chimie, pour conduire à ces divers locaux, un large corridor qui recevrait de chaque côté les vitrines de l’histoire naturelle.
Ces travaux s’achevèrent en 1892. Une inscription au fronton de la porte d’entrée du premier étage rappelle la première devise du collège « Deus scientiarum Dominus ». Une autre inscription en forme de parchemin de pierre, à gauche de cette même porte perpétue le souvenir des administrateurs du collège qui décidèrent de construire ce beau bâtiment. Il prit le nom du P. CRAPELET , directeur de 1883 à 1893.
Le pavillon des Sciences fut réaménagé à plusieurs reprises entre 1945 et 2000. Le rez-de-chaussée fut transformé d’abord en salle de technologie (ex-douches) et en salle de sciences naturelles (ex-orangerie), puis en trois laboratoires de physique et une salle de préparation. Les années passant, les laboratoires, en nombre insuffisant, trop petits, vétustes voire délabrés, ne répondaient plus aux normes de sécurité et d’accessibilité actuelles. Un beau bâtiment de physique fut construit et inauguré en 2012 sur la cour du lycée, c’est le bâtiment Mayrand.
Le bâtiment Crapelet déserté fut réaménagé. Entre 2014 et 2016, le rez-de-chaussée fut transformé en salle d’arts plastiques, en infirmerie et en standard-accueil. La façade fut refaite et mit en valeur le style de Sainte-Marie Perrin. Les cabinets de physique et de chimie, le couloir et ses vitrines furent restaurés et retrouvèrent leur éclat d’antan. Il fut dès lors possible de réinstaller et de mettre en valeur les collections d’instruments scientifiques, de verrerie et de sciences naturelles accumulées pendant près de deux siècles et miraculeusement épargnées. Le nom du Père Henri Journaud (1904-1980) fut donné à ce musée, lui qui pendant 28 ans forma des générations de scientifiques.
Le bâtiment Rambaud (1863-1988)
Bâtiment construit en 1963, par l’architecte M. TOURET, ancien élève, appelé pendant un temps, bâtiment Régence sur l’emplacement d’un préau avec couverture en verre construit en 1890, pour les grands élèves. Il comportait un préau au rez-de-chaussée, la salle des professeurs, le secrétariat et bureau de la régence des études et au premier, une salle des fêtes transformée en salle de sports.
Il fut réaménagé (nouvelle façade en harmonie avec les galeries Captier, laboratoires de sciences naturelles, au premier étage et cdi, salles de travail au rez-de-chaussée) en 1988 par l’architecte Frédéric BRACHET et prit le nom du P. Henri RAMBAUD (1922-1988), directeur de 1974 à 1985.
Le bâtiment Lacordaire (1989)
Bâtiment construit en 1989, par l’architecte Frédéric BRACHET. Il remplace deux préfabriqués installés dans les années 1970 à usage de classes et de laboratoires de sciences physiques. Avant eux, un « lac » et un jardin potager occupaient l’espace. Il comporte au rez-de-chaussée, la salle à manger des professeurs, les cuisines et une salle polyvalente ; un escalier intérieur conduit au premier étage abritant quatre salles de classe et le cabinet d’histoire-géographie, des vestiaires et deux salles d’éducation physique. Le premier étage fut réaménagé en 2018 pour installer les locaux de l’enseignement supérieur. En 2021, la salle polyvalente est aménagée en salle de théâtre et de conférences, l’escalier intérieur supprimé.
Le bâtiment porte le nom du P. Henri LACORDAIRE (1802-1861), restaurateur de l’ordre dominicain en France en 1839. Il reprit l’établissement en 1852 et y installa les dominicains en 1853, encore présents aujourd’hui.
Le bâtiment Mayrand (2012)
Bâtiment construit en 2012, par l’architecte Frédéric BRACHET. Il remplace un préau agrandi et aménagé en bureaux (régents, vie scolaire et cpe) et salle d’études pour le lycée. Il comporte au rez-de-chaussée les bureaux pour les régents des études, la vie scolaire et le conseiller principal d’éducation du lycée, une vaste salle de permanence et des petites salles de travail, au rez-de-chaussée ; des laboratoires de sciences physiques, salles de préparations et de stockage, salle de sciences de l’ingénieur aux premier et deuxième étages, le tout desservi par un ascenseur.
En 2018, deux laboratoires de sciences physiques sont convertis en salles de technologie ; en 2020, certains bureaux et la salle de permanence sont convertis en espace de restauration « le comptoir thomiste ».
Le nom donné au bâtiment, fait mémoire du P. Auguste MAYRAND (1894-1979) directeur dominicain qui cacha et sauva plusieurs dizaines d’enfants juifs pendant la deuxième guerre mondiale. La médaille des Justes (Yad Vashem) lui a été décernée à titre posthume en 1991.
à Saint-Genis-Laval
à Saint-Genis-Laval
La congrégation des frères Maristes, fondée en 1820, s'installe en 1852 à Saint-Genis-Laval sur "un superbe enclos, en grande partie planté de vignes, dont le produit est renommé sous le nom de vin du Montet. Il y a de belles eaux. On y jouit d’un superbe coup d’œil sur la vallée du Rhône, le Dauphin et les Alpes."
Le terrain comprend un enclos de 12 ha environ, un manoir vieux de plusieurs siècles et des bâtiments d’exploitation. Rapidement les travaux d’aménagement démarrent. On construit en granit. Une carrière dans un angle de la propriété, Les plans prévoient un édifice comprenant 4 ailes mais seulement 3 seront élevées. On conserve la large allée de tilleuls de l’ancienne propriété qui rejoint une promenade de 225 m.
En août 1858, les Supérieur généraux s’installent au Montet, qui devient la maison mère de la congrégation. Les novices et postulants s'y établissent très vite. Cuisines, boulangerie, menuiserie, taillerie, cordonnerie, étable, tout cela fonctionne dès le premier mois. Les fondements de la chapelle sont jetés dès 1859, elle ne sera achevée qu’en 1866.
L’arquebuse : Vers 1855, un frère infirmier trouve une composition destinée à soulager certains de ses confrères. Livrée au public, cette formule connue sous le nom de vulnéraire, remporte un vif succès. Le procureur général des Maristes crée la marque et la dépose. Il fait alors transporter la fabrication à Saint Genis en 1869. Les plantes sont même cultivées sur place. En 1893, de vastes bâtiments sont construits : salle de distillation, cave, magasin, c’est la distillerie Saint-Joseph. C’est là que l’Arquebuse de l’Hermitage, eau aux mille vertus, a été distillée jusqu’en 1963.
Les temps difficiles : En 1870, le Montet, réquisitionné par l’autorité militaire, devient une caserne, pour peu de temps. Par suite de la loi sur les associations, le gouvernement met sous séquestre, en 1903, la maison des frères. Le gouvernement met en vente le Montet en 1825. La maison est alors rachetée à l’État par les frères eux-mêmes, au prix fort..
Après le rachat de leur maison, les frères se réorganisent et la maison reprend vie. En 1939 survient une nouvelle guerre. Les troupes occupent en partie les lieux. Après la guerre, une ère de prospérité s'ouvre et la jeunesse remplit à nouveau les cours et les jardins. Le Montet est devenu trop étroit pour les frères et en 1958, la maison mère déménage à Rome.
En 1968, des négociations commencent, entre les frères maristes et les pères dominicains du collège et lycée Saint-Thomas d’Aquin à Oullins, sur le devenir des locaux du Montet ainsi libérés. Parallèlement, à Saint-Thomas, la fusion avec le cours Veritas vient de provoquer une augmentation d’effectifs scolaires sur Oullins. Le besoin de nouveaux bâtiments se fait ressentir et les locaux des frères maristes pourraient servir à cette extension et permettre d’y installer l’internat des filles du collège et lycée d'Oullins.
Les négociations aboutissent à l’ouverture du collège Saint-Thomas d’Aquin au Montet, annexe du collège d'Oullins, à la rentrée scolaire 1970. Un internat pour les filles, scolarisées à Saint-Genis-Laval et à Oullins, ouvre la même année.
Les effectifs progressent régulièrement d’année en année pour atteindre aujourd'hui 5 classes par niveau et plus de 600 élèves. Le collège occupe actuellement les trois niveaux de l’aile Est et la moitié Est du bâtiment central sans oublier les 2 gymnases installés dans l’ancienne distillerie Saint-Joseph...
L'aile ouest et moitié ouest du bâtiement principal a été réamanégé ppour accueillir aujourd'hui l'EHPAD des frères maristes.
Sources : Billetin de l'institut Tomme XXIV (1961). St-Genis-Laval se raconte par Cartellier-Laurent (vol.2 ed.1981)
à Mornant
Le Clos Thomassin XVIIe et XVIIIè siècles
Le bâtiment Thomassin porte le nom de l’un des propriétaires du clos Thomassin, avant la Révolution, Messire VINCENT, sieur de Thomassin, ancien procureur du roi aux gabelles, et avocat au Parlement, seigneur des Ronzières. Un François VINCENT, bourgeois de Lyon, avait été capitaine châtelain de Mornant en 1666, et parrain d’une cloche de l’église.
Un collège communal y fut établi en 1816. Paul CHENAVARD (1807-1895), artiste peintre et dessinateur lyonnais y fut élève. Il a été élève des peintres Hersent, Ingres et Delacroix. En 1830, cet établissement ferma ses portes et fut transformé en ateliers pour la fabrication de la soie. Les trois vénérables mûriers de la cour rappellent ce passé. Le bâtiment abrite aujourd’hui des salles de classe.
A NOTER
A l’extérieur : du côté du chemin du Laud, un portail en fer forgé, surmonté d’un auvent avec sa corniche lyonnaise qui donne accès aux lieux. Modifiée au cours des siècles, la demeure conserve son allure XVIIe-XVIIIe siècle : un ancien pigeonnier, deux pavillons d’angle, un petit avant-corps central d’un niveau, couvert d’une terrasse bordée par une balustrade en fer forgé, abrite la porte d’entrée rectangulaire, dont les vantaux ont des panneaux moulurés.
A l’intérieur : le bel escalier de pierre et son balcon de communication entre les deux pavillons, les trois portes en noyer travaillé ; celle qui est au centre est sommée d’un grand cadran d’horloge émaillé et peint, enchâssée dans un cadre en bois et toujours pourvu de son mécanisme. Au rez-de-chaussée, une cheminée de salon en pierre jaune garnie d’une plaque en fonte à ressaut cintré, ornée d’un blason aux armes de la famille DODIEU (un André DODIEU fut seigneur du Laud de Mornant) avec un lion, sommé d’un heaume empanaché. Au premier étage, subsiste le chœur de l’ancienne chapelle des sœurs.
La Chapelle XVIIIe siècle
Messire VINCENT, sieur de Thomassin, possédait une chapelle privée sur son domaine. C’est la petite chapelle des champs restaurée en 2005.Subsistent de cette époque, un bénitier, un lavabo en pierre et deux fenêtres en ogive.
Devant la chapelle, se trouve un bassin ou« boutasse » destiné à recueillir les pluies de ruissellement de la propriété pour irriguer les terres, abreuver les animaux de la ferme et laver le linge. Clôture et maçonnerie ont été refaites en 2013.
Bâtiment Sainte-Famille XIXè siècle
En 1835, le fondateur des sœurs de la Sainte-Famille de Lyon, l’abbé POUSSET se rend acquéreur du domaine. Les sœurs s’y installent, continuent la fabrication de la soie puis ouvrent une école qui devint le Pensionnat Sainte-Famille. De cette époque, date le bâtiment Sainte-Famille comprenant- caves, rez-de-chaussée et deux étages. Une niche, au dessus de la porte d’entrée, abrite une petite statue de la Sainte-Famille. Un escalier de secours fut aménagé en 1995 et un ascenseur en 2013. Il abrite aujourd’hui des salles de classe dans les étages et la restauration de l’école au rez-de-chaussée (2017).
A noter, une belle fresque murale, salle 11, réalisée par les élèves de 5e sous la conduite de leur professeur d’Arts Plastiques, Brigitte SAVY (1955-2015). Elle reproduit le paysage mornantais que l’on découvrait des fenêtres des salles de classe en 1987. Beau témoignage du travail pédagogique et de l’évolution de la ville. Elle a été restaurée en 2015-2016.
Le nom de ce bâtiment fait mémoire des religieuses de la congrégation de la Sainte-Famille de Lyon qui dirigèrent l’établissement de 1835 à 1978.
Bâtiment XIXe siècle
Ce bâtiment datant du XIXe comportait la maison de l’aumônier des sœurs, une grange desservie par une belle arche en pierres et des écuries pour les animaux de la petite ferme des sœurs. Ces bâtiments furent réaménagés en infirmerie (2011) et en salle à manger pour le personnel, un CDI en 1999 et un préau en 2000.
Bâtiment l'Orangerie XIXe siècle
Une orangerie prolongeait la maison au nord-est. Restaurée en 1992, elle a été transformée en 1999 en vestiaires de sport. Un jardin médiéval orné d’une statue en fonte de la Vierge Marie occupe le devant de l’orangerie depuis 2007. Une ancienne pierre d’évier et un bâchât de pierre ont été placés le long du mur du bâtiment Thomassin Une statue en fonte de Saint-Joseph se trouve au dos de l’orangerie, du côté du verger.
Bâtiment Saint-Dominique (2004-2005)
La construction de ce bâtiment, sur les plans de l’architecte Christian VALDENAIRE, permet, à la rentrée 2004, d’accueillir les classes du lycée Saint-Thomas d’Aquin au premier et au deuxième étages, et d’offrir des cuisines, un restaurant scolaire, un préau couvert et un patio tant aux collégiens qu’aux lycéens. En 2005, deux galeries et un préau couvert relient cette première partie à la deuxième partie du bâtimentSaint-Dominique. Au rez-de-chaussée sont implantés les bureaux de la vie scolaire, des petits parloirs, l’accueil-standard, les bureaux de la direction du lycée, les salles des professeurs, la salle de permanence et des sanitaires. Au premier étage, les laboratoires de sciences et au deuxième étage des salles de technologie et des salles de classe. En 2020, les préaux entre ce bâtiment et le bâtiment la Ferme sont fermés, réaménagés en restaurant scolaire lycéen, « le comptoir thomiste ».
Le nom de saint Dominique fut donné à ce bâtiment en signe du nouvel ancrage de l’établissement dans l’esprit de la famille dominicaine.
A noter : une statue en bronze de Saint Dominique veille sur le bâtiment et ses occupants en haut des escaliers intérieurs. Au rez-de-chaussée, une belle plaque de cuivre gravée par Brigitte SAVY(1955-2015), professeur d’Arts Plastiques zt artiste reconnue, rappelle l’inauguration du bâtiment en 2005, le nom des premiers lycéens et la signature de leurs professeurs
Le Bâtiment Fra Angelico (2016)
Ce bâtiment, réalisé sur les plans de l’architecte Christian VALDENAIRE, permet d’accueillir les écoles maternelle et primaire du Puits de la Forge au rez-de-chaussée et sur une partie du premier étage, et des classes du collège et du lycée sur l’autre partie du premier étage et sur le deuxième étage. En 2018, fut créé un nouvel accueil pour le secondaire en limite du bâtiment Fra-Angelico.
à Givors
Site de Sainte-Marie
En 1930, les demoiselles de l’œuvre féminine lyonnaise, les Paponnettes, prennent la direction de l’école primaire Sainte-Marie dans la maison familiale bourgeoise des fondateurs des Verreries Souchon-Neuvesel, en plein centre-ville de Givors.
Cette demeure remonte au XIXe siècle. A noter la façade donnant sur la rue R. Salengro, l’escalier intérieur en pierre, les cheminées, parquets et moulures de certaines pièces du premier étage. Un beau cèdre dans la cour.
N.B. L’abbé Jean-Antoine PAPON (1868-1924), soucieux des problèmes sociaux, fonde au début du XXe siècle, un institut religieux féminin « Les Petites Auxiliaires du Cœur Immaculé de Marie » qui va prendre en charge Sainte-Marie, puis Notre-Dame.
En 1955, ouverture de l’école technique professionnelle à Sainte-Marie dans les bâtiments au fonds du clos.
En 2013, construction d’un escalier de secours, ascenseur et sanitaires à Sainte-Marie sur les plans de Frédéric BRACHET.
Site de Notre-Dame
Les demoiselles de Chevreul ouvrent l’école maternelle et primaire Notre-Dame-de-France sur le site Givors-Canal, dans un bâtiment donné par la paroisse et sur des terrains donnés par la fonderie PRENAT.
En 1965, les demoiselles de Chevreul transfèrent l’école Notre-Dame aux sœurs de l’abbé PAPON. En 1984, départ de Mlle Chizat, dernière sœur de l’abbé PAPON, directrice.
LE BATIMENT MATERNELLE ET PRIMAIRE
Construction du bâtiment entre les deux guerres.
LE LYCEE
En 1972, construction à Notre-Dame de la partie gauche du bâtiment lycée avec un seul étage et ouverture du collège. Transfert de l’école technique professionnelle de Sainte-Marie à Notre-Dame pour des raisons d’espace.
En 1973, la construction du lycée est surélevée d’un étage.
En 1976, construction de deux étages de la partie droite du lycée avec un préau.
En 2016, construction d’un ascenseur et de deux passerelles entre les bâtiments collège et lycée, sur les plans de Frédéric BRACHET.
LE COLLEGE
En 1987, construction du bâtiment collège et du bâtiment administratif.
En 2016, construction d’un ascenseur et de deux passerelles entre les bâtiments collège et lycée sur les plans de Frédéric BRACHET.
BATIMENT ADMINISTRATIF 1987
En 1987, construction du bâtiment administratif.
GYMNASE
En 1993, construction du gymnase.
la chapelle SAINT-THOMAS D'AQUIN
Une architecture et des fresques exceptionnelles
Pour remplacer la première chapelle devenue trop petite, sur les conseils du peintre Paul Borel (1828-1913), ancien élève et bienfaiteur de l’école, on fait appel à la remarquable équipe d’artistes lyonnais profondément chrétiens qui marquèrent le XIXe siècle dans notre région.
Pierre Bossan (1814-1888) fut l’architecte du bel édifice à toiture de cuivre conçu dans le style néo-byzantin. Il réalisa de nombreuses églises dont celle d’Ars et édifia aussi une multitude de chapelles et 2 basiliques : celle de La Louvesc et surtout la basilique de Fourvière. Il s'entoura du sculpteur Charles Dufraine (1827-1900), de l’orfèvre Armand-Caillat (1822-1901)et du décorateur Jacques Razuret (1929-1895) qui construisit les dessins de la décoration générale et ceux des tapis.
Enfin à Paul Borel, on doit les peintures à fresque du chœur et les toiles de la nef, ainsi que les chérubins qui dominent le ciborium les anges des médaillons qui surmontent les vitraux. Le décor peint de la chapelle a été classé par les monuments historiques, le 28 décembre 1978.
Sa construction fut entreprise en 1861 et le décor achevé en 1888. La chapelle est édifiée selon un plan très simple : nef à vaisseau unique, transept et chevet plat. La polychromie est discrète en façade mais donne toute sa mesure à l'intérieur : colonnes en granit et en porphyre, bases et consoles en pierre blanche, autels et baldaquins polychromes, murs et voûtes peints (symboles liturgiques, cycle figuratif évoquant la lutte de l'âme contre le Mal et l'Eucharistie dans la nef et des saints personnages dans le transept, motifs végétaux...).
L’ensemble de la chapelle a été inscrit au titre des monuments historiques, le 12 mars 2010. Le ministère de la culture a motivé son classement "en raison de la cohérence et de l’authenticité de son architecture due à Pierre Bossan et de son programme décoratif, représentatif du renouveau de la foi catholique à Lyon dans la seconde moitié du XIXe siècle."
Cliquez sur la photo pour faire une visite guidée virtuelle...
L’association Les Amis de la Chapelle
L’association Les Amis de la Chapelle a été créée avec le double objectif de :
- Préserver et restaurer la chapelle érigée en 1860 par l’architecte Pierre Bossan grâce à la générosité du peintre Paul Borel (ancien élève)
- Promouvoir la connaissance de ce patrimoine classé monument historique.
C’est à ce titre que nous avons initié en 2018 un projet de restauration complète car il y a urgence à agir. Ce patrimoine est en danger. La couverture et la charpente doivent être remplacées. Ce patrimoine est en danger. La couverture et la charpente doivent être remplacées. Et les décors peints classés ont été endommagés par des infiltrations. C’est un patrimoine vivant, à la fois ancré dans le passé et dans le présent. Nous l’avons reçu en héritage, il nous appartient à tous de le transmettre et de lui assurer un avenir. Et pour ce faire, nous en appelons à la générosité de tous : particuliers, entreprises, fondations.
Musique, Chant, Exposition, Conférences …
Nous vous proposons de multiples occasions de venir découvrir le charme de cette chapelle.
- 19 septembre 2020, de 13h à 18h : Journées européennes du patrimoine. Le bâtiment Soufflot, le musée des sciences et la chapelle Bossan seront ouverts au public. Visites guidées de la chapelle à 14h30 et à 16h30. Une Vente de livres d’occasion se tiendra en permanence collège. Des membres de l’association des Amis de la Chapelle et de l’Association des anciens élèves seront présents pour accueillir et guider le public.
- Printemps 2021 : Concert du « Lyon 3 Orchestra ». L’orchestre symphonique de l’Université Lyon 3, sous la direction de Thierry Vaysse (par ailleurs clarinettiste soliste à la garde républicaine), nous fait le grand plaisir de revenir cette année.
- 21 Mai / 13 Juin 2021 : festival «Orgue en jeu». Ce festival lyonnais inscrira l’orgue de la chapelle à son programme. Ceci nous permettra d’écouter les interprétations d’organistes de premier ordre, tels que Yukiko JOJIMA, vous proposera une programmation variée et des interprétations de grande qualité.
- Lundi 21 juin 2021 : Fête de la musique
Nous contacter :
Serge CARIOU / Georges TRANCHARD
Adresse Email ou Page Facebook
Cliquez ICI pour adhérer ou faire un don en ligne
des espaces de vie dédiés
et des équipements d'exception
Des espaces de vie lycéenne
Un espace de vie a été créé spécialement à destination des lycéens de nos Sites d'Oullins et de Mornant, afin qu’ils y trouvent un lieu de travail en autonomie, une restauration alternative au self classique et un endroit où ils peuvent construire ensemble des projets.
Le Comptoir thomiste accueille, selon les horaires, les temps de travail et le temps de restauration.
Le Thom’s Home (Oullins uniquement) est exclusivement destiné au travail personnel ou en petits groupes.
Des espaces de vie étudiante
L'espace de vie étudiante se veut un réel lieu de vie et d’interaction entre les étudiants, enseignants, formateurs, entreprises et partenaires, en offrant des infrastructures et des services de qualité.
- BTS Comptabilité Gestion (CG)
- BTS Gestion des Transports et Logistique Associée (GTLA)
- Licence Gestion des Organisations (GO)
- Diplôme de Comptabilité Gestion (DCG-DGC)
- Diplôme Supérieur de Comptabilité Gestion (DSCG-DSGC)
- L’ouverture de ce nouveau Pôle permet aussi à SUP'Saint-Thom d’envisager de nouvelles ouvertures.
A cela s’est ajouté l'acquisition d’équipements (mobilier, cuisine complète aménagée, vidéo-projecteurs, distributeurs de boissons, etc...), le tout dans un style contemporain, pratique, multifonctionnel et très design !
Doté de ce nouveau Pôle, SUP'Saint-Thom peut désormais poursuivre son double objectif d’élever le niveau de qualification et d’assurer un accompagnement personnalisé des étudiants pour assurer leur réussite.
Des infrastrutures adaptés
Un équipement informatique de qualité et des outils numériques au service de la pédagogie
Des espaces verts (en cours d'écriture)
Organiser un évènement à Saint-Thomas d'Aquin
Vous souhaitez organiser un événement proche de Lyon ?
Saint-Thomas d'Aquin est implanté sur plusieurs villes du bassin sud-ouest lyonnais et propose des espaces événementiels sur ses sites d'Oullins, de Mornant et de Givors.
Ces trois sites se trouvent à proximité de gares, mais aussi du métro et des bus.
- Salles de conférences, salles de réunions, réfectoire, espaces de réception, chapelle, jardins...
- Tous nos espaces peuvent s'adaptent à vos projets : tournage, conférences, formations, séminaires, spectacles, rassemblements associatifs, festifs ou institutionnels, etc...